Qu’est-ce que l’étude de la Médecine Traditionnelle Chinoise à apporté de plus à votre pratique ?

Au début de ma formation, j’étais un médecin « normal ». Mais mon épouse était malade et ne supportait aucun médicament traditionnel. J’ai donc essayé de trouver d’autres solutions pour la soigner.

Je me suis alors tourné vers l’homéopathie puis la Médecine Chinoise et notamment l’acupuncture.

A la faculté et à l’hôpital, on nous apprend en tant que médecin à faire un diagnostic. Lorsqu’il est fait et que l’on a identifié la bonne maladie, on nous apprend à y associer le bon traitement, le bon médicament allopathique. Une fois le bon diagnostic fait, le bon médicament administré, le patient ne peut QUE guérir.

Or, il est tout à fait possible d’avoir fait le bon diagnostic, d’avoir donné le bon médicament et malgré tout d’avoir un patient qui ne guérit pas et refait régulièrement la même maladie.

C’est extrêmement déroutant parce que cela, on ne nous l’a pas appris. Alors bien sûr on peut refaire tout le temps la même chose, redonner encore et encore le bon médicament aux patients.

Mais pour le patient cela sera lassant et compliqué car on va ajouter des pathologies qui vont se développer à cause du traitement. On va soigner les symptômes mais pas la bonne maladie. On ne soignera pas les causes et les origines de la maladie.

C’est là que se trouve la grande discordance entre l’allopathie et la médecine naturelle. 

En MTC, on replace l’être humain dans son contexte, dans les saisons, dans son hérédité, avec son alimentation, etc. Le médecin homéopathe qui utilise la Médecine Chinoise (pharmacopée et/ou acupuncture) en tiendra toujours compte, puisque les patients ne vivent pas dans une cloche en verre !

Il faut voir la complexité de l’être humain dans son milieu et comprendre les répercussions des saisons, de l’alimentation et de l’environnement sur notre organisme.

Soigner une maladie c’est soigner la totalité de l’être.

Il ne suffit pas de soigner un symptôme. C’est évidemment très important. Lorsque l’on tousse, on apprécie que l’on nous arrête la toux. Mais si le patient recommence à tousser tous les quatre jours c’est qu’il y a un souci.

Bien sûr il faut des médicaments, c’est évident. Mais plutôt que de se concentrer sur : « soigner les symptômes », on devrait se concentrer sur : « éviter aux personnes de tomber malades » et pouvoir utiliser des laboratoires aptes à nous aider dans ce genre de recherches.

Il nous a fallu adapter nos connaissances et notre savoir occidental pour pouvoir faire des diagnostics, essayer de voir quelle est la maladie que l’on va devoir soigner pour pouvoir évaluer les différentes techniques nécessaires. 

Lors de mes premiers cours d’acupuncture, notre professeur, le Docteur REMPP à Strasbourg, nous a dit :

« Alors maintenant vous êtes tous médecins, nous allons commencer à étudier l’acupuncture et la Médecine Chinoise donc la seule chose que je vais vous demander de faire, c’est d’oublier tout ce que vous avez appris jusqu’à maintenant ».

Evidemment il ne fallait pas réellement tout oublier mais il fallait comprendre que la logique occidentale n’est pas du tout la même que la logique orientale.

Au début, c’est très déstabilisant mais c’est en ayant travaillé d’abord la médecine traditionnelle occidentale que l’on arrive le mieux à s’en détacher et à « oublier » certains réflexes que l’on nous a appris à avoir et lorsqu’on commence à s’intéresser à la Pharmacopée Chinoise, ou à l’acupuncture, on se rend compte qu’il s’agit de techniques phénoménales et formidables. 

Il est vrai que dans la Médecine Chinoise, il y a tellement de choses de toutes sortes que l’on se demande parfois quoi choisir. Grâce aux laboratoires JZ on peut aujourd’hui trouver des produits de qualité en France. Cela montre aussi aux gens qu’il ne s’agit pas seulement de leur faire prendre des choses « bizarres » à manger ou boire sous forme de tisanes, décoctions étranges etc. 

Les gens sont de plus en plus demandeurs d’une autre médecine. Ils veulent se soigner autrement, manger autrement, bouger différemment pour pouvoir vivre mieux sans être obligés de s’intoxiquer avec trop de chimie.

On en a malheureusement besoin mais c’est nous qui formons aussi nos propres maladies et parfois les patients se retrouvent avec un certain nombre de symptômes et d’effets secondaires. 

Que peut-on faire pour y remédier ?

Je vois beaucoup de patients qui viennent chez moi avec un diagnostic mais qui ne supportent plus les médicaments ou leurs effets secondaires ou pour lesquels les traitements ne suffisent pas.

On leur dit que l’on ne peut rien faire alors il faut vivre avec ou prendre encore d’autres médicaments pour contrer les effets secondaires du premier médicament.

Cela devient un cercle infernal. Les gens qui veulent ou sont obligés de sortir du circuit traditionnel, sont alors livrés à eux-mêmes et ne savent plus quoi faire. Et lorsque le spécialiste les laisse dans le désarroi, qui les prend en charge ? 

Moi je ne suis pas d’accord.

Comment dire aux gens qu’ils doivent vivre avec des symptômes qui ne leur permettent pas de vivre normalement ?

Grâce aux médecines naturelles, dans beaucoup de cas, pas 100 % malheureusement mais beaucoup tout de même, on arrive à normaliser, réguler les symptômes. On utilise notamment les plantes chinoises qui fonctionnent très bien.

Ainsi il y a également beaucoup de gens qui, grâce à la médecine naturelle, supportent leur traitement traditionnel, ou parviennent à se stabiliser. 

Il n’est pas du tout question de mettre de côté l’allopathie, contrairement à ce que veulent faire croire les détracteurs de la médecine naturelle. L’allopathie est très importante. Elle marche.

Il y a beaucoup de choses que l’on ne soigne pas avec elle.

Par exemple grâce aux Laboratoires JZ il y a beaucoup de traitements naturels que l’on peut utiliser de façon ponctuelle et qui sont très efficaces. On a entre autres l’HOUTTUYNIA, que l’on va prendre contre les pathologies hivernales dès les premiers symptômes de refroidissement, la POUDRE DE PERLE pour les décalcifications, le QGH qui contient des ingrédients formidables pour toutes les pathologies inflammatoires ...

Lorsque l’on donne de l’allopathie, on oublie que tous les médicaments vont être filtrés par le foie et le rein. Pour éviter un engorgement on va utiliser le SEDUM PLUS qui va nettoyer le foie de façon excellente.  

Il est évident que si l’on a une fracture du col du fémur, il ne sera pas question de la soigner avec la Médecine Chinoise. Un chirurgien reste tout de même requis.

Par contre, la Médecine Chinoise pourra être utile pour la ré-ossification, l’Acupuncture pour la douleur et l’homéopathie pour faciliter la densification osseuse. Ces utilisations conjointes permettront de guérir plus vite ceux qui en seront bénéficiaires. 

Lorsque cela nous est possible pour mes patients devant se faire opérer, nous mettons en place un traitement préventif per-opératoire avec un mélange de toutes ces médecines.

Les patients n’osent pas toujours en parler à l’hôpital.

Par contre, trois fois sur quatre, le chirurgien leur dit :

« Je ne comprends pas mais vous cicatrisez mieux que les autres ou plus rapidement, ou bien encore il y a moins d’infections. » 

C’est aussi à cela que servent les médecines alternatives.

Vous utilisez donc plusieurs techniques dans votre pratique quotidienne de la médecine ?

Pour les patients, c’est quelque chose de très important de pouvoir avoir recours à toutes ces techniques en même temps. C’est comme cela que l’on peut véritablement avoir les meilleurs résultats au niveau thérapeutique. 

Depuis 25 ans que je travaille, je combine toutes ces techniques avec lesquelles je travaille et qui, pour moi, sont les plus intéressantes au point de vue des résultats.

Chez moi, comme pour tous les médecins de médecine naturelle ou homéopathes, il n’y aura jamais un seul traitement pour une seule maladie. 

Nous ne sommes pas une maladie, nous sommes des êtres humains qui sont tombés malades.

Même si bien-sûr on soigne les symptômes de la maladie, on va surtout en chercher l’origine par rapport à la maladie elle-même mais aussi par rapport au sujet.

Le patient est un être humain et nous sommes tous différents.

Donc le traitement ne peut pas être le même pour chacun. 

Tous les intégristes, que ce soit en allopathie, en homéopathie, en Médecine Chinoise ou en acupuncture, ne pourront malheureusement pas traiter efficacement toutes les maladies avec un seul type de médecine.

Il faudra toujours avoir recours à une médecine mélangée et savamment dosée entre les différentes pratiques de la médecine.

Essayer de concilier toutes ces médecines, c’est ça l’avenir à mon sens. 

Plutôt que de se tirer dans les pattes les uns les autres, il serait plus intéressant de travailler main dans la main.

Malheureusement, j’ai beau être un grand optimiste, je pense que nous n’y sommes pas encore. 

Comment vous y prenez-vous pour déterminer et adapter le traitement de chaque patient ?

Après avoir obtenu mes diplômes d’homéopathie et d’acupuncture à la faculté de Strasbourg, je me suis formé à une compétence complémentaire. 

Celle-ci permet de tester les médicaments grâce à un appareil qui mesure les champs électromagnétiques au niveau des méridiens d’acupuncture en se servant de la Médecine Chinoise.

Cette technique était, au départ, utilisée par les russes dans la station MIR.

Ça n’est pas une élucubration d’homéopathe et de médecins naturels mais bien une pratique tout à fait scientifique.

Elle fût découverte et mise au point par des français et notamment un professeur de la faculté de Montpelier, le Professeur BOSSY.

C’était un professeur « pur et dur» allopathe. Au contact de médecins chinois venus faire leur cursus dans son service, il a constaté que ces derniers étaient capables de régler beaucoup de problèmes que lui-même ne parvenait pas à solutionner avec sa batterie de médicaments. 

Il s’est alors intéressé à la Médecine Chinoise et à l’acupuncture qu’il a trouvées tellement extraordinaires qu’il a créé la Société Française d’Acupuncture.

Il a été prouvé qu’en mesurant les champs électriques au niveau des méridiens d’acupuncture on pouvait vérifier par des milliers d’expériences que c’était quelque chose de reproductible.

Les russes ont alors pu mettre au point cet appareil pour la station MIR et ainsi tester des médicaments. 

Notre corps est entouré d’un champ électromagnétique qui sera perturbé par tout ce que l’on va y faire entrer. 

Le patient va donc tenir le traitement dans sa main, puis on mesure la perturbation au niveau des points les plus importants des méridiens qui sont les points de commencement et les points de terminaison.

Tous les méridiens commencent et se terminent au niveau des mains et des pieds.

C’est pour cette raison que l’on va mesurer ces champs électriques au niveau des point d’acupuncture des mains et des pieds.

Nous avons douze méridiens à droite et à gauche et donc six points à chaque extrémité. 

C’est la variation du champ électrique de ces méridiens sur ces points importants qui va nous donner les indications sur l’efficacité et l’utilité du médicament pour l’organe que l’on veut traiter. 

Cela nous permet d’une part de choisir le traitement adapté pour les organes, mais également d’en voir les effets secondaires au niveau des autres organes et ainsi pouvoir évaluer le traitement selon les effets bénéfiques ou négatifs du traitement. 

Nous pourrons alors adapter le dosage et la posologie du traitement en fonction du patient, tout en utilisant les différents types de médecines occidentales et orientales. 

Lorsque l’on en parle, on a l’impression qu’il s’agit de quelque chose de bizarre et de surnaturel mais c’est véritablement une méthode qui fonctionne et qui permet de mettre en place des traitements sur mesure pour chaque personne. 

Selon moi, le plus important c’est que le patient guérisse. Dans ma pratique, depuis le début de mon installation il y a 25 ans, j’essaye de mettre à profit les connaissances que j’acquière au fur et à mesure de mon activité.

C’est en mélangeant toutes ces techniques, la Médecine Traditionnelle Chinoise, l’acupuncture, l’homéopathie, sans oublier l’allopathie lorsque la pathologie le nécessite, que le patient pourra guérir.

Je pense que tous les médecins ne devraient avoir qu’une seule chose en tête : La guérison de leurs patients.

Tous ceux qui sont opposés aux médecines naturelles ont juste oublié cette petite chose qu’est la guérison du patient et qui doit passer avant tout le reste.

Les connaissances actuelles ne nous permettent pas encore de tout expliquer mais ce n’est pas parce que l’on n’a pas compris le mécanisme d’action de certaines techniques que cela n’existe pas.

 « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »

Mark Twain